Être au top des tops
Tout pour réussir son top tendance 2022
Qu’est-ce qui se fait en 2022 ? Quels nouveaux rituels, quels parcours, quelles attentes de nos utilisateur·rice·s ?
Comme chaque année, après le temps des rétrospectives et bilans de l’année passée, nous sommes dans la saison des cahiers des tendances.
On a voulu décrypter ces contenus particuliers pour en identifier les bons ingrédients, et, bien sûr, on en a profité pour concocter notre propre top 10 des tendances UX 2022.
Les 4 ingrédients d’un top tendances réussi
1. Être spécifique
Les références doivent être précises et qualitatives, pas juste de mots “tendances” mais avec peu de substance.
D’abord, comme les tendances annuelles (ou autres) concernent tous les secteurs (la mode, l’immobilier, les jeux vidéos, etc.), il est important d’introduire clairement le sujet (exemple : la couleur de l’année de Pantone, la palette 2022 de Graphéine).
De plus, et surtout si l’audience concernée se compose de professionnel·le·s, il faut être en mesure de fournir des insights solides, restituables pour de futurs projets.
Par exemple, les tendances « rétro » ou “vintage” sont des appellations vagues qui peuvent être appliquées à divers champs et puiser dans divers styles, pour peu qu’ils datent d’avant. Mais d’avant quoi ? Donc si on parle du come-back d’un style, d’une esthétique, d’une mode, d’un usage, il faut être précis : le retour des 70’s, du grunge, du style victorien, etc.
2. Être exhaustif
Un top tendance qualitatif, c’est comme un résumé : ça permet aux lecteur·rice·s d’avoir un aperçu du sujet avant de décider de creuser ou non. Pour que le contenu soit utile, il faut être exhaustif.
Cela varie selon les thèmes abordés, mais il y a toujours des rubriques attendues. Il ne faut d’ailleurs pas hésiter à compartimenter, par thème ou par secteur.
Par exemple, pour un top tendances UIs (+ lien), on veut tout savoir : les couleurs, les gradients, les typographies, les boutons, les références créatives. Dans le secteur de l’immobilier, l’audience est intéressée par les prix, les surfaces, les villes, les quartiers, les évolutions, etc.
Il faut donc avant tout se demander ce qui intéresse particulièrement les gens au sein du secteur concerné, et quelles sont leurs attentes pour ne pas décevoir. En cas de doute, s’interroger sur ce qui nous intéresserait nous.
3. Être structuré
Le top tendances est un contenu spécifique qui doit être plaisant et confortable à parcourir.
Un format en liste favorise le micro-learning et permet aux lecteur·rices de le naviguer facilement, de le survoler et de revenir aux rubriques qui les intéressent le plus si besoin. Cela est valable pour un contenu écrit mais aussi pour une vidéo ou un contenu audio.
S’il s’agit d’une publication régulière (annuelle ou autre), il peut être utile de lui donner un titre (exemples : Fjord trends, Consumer Trends GWI) pour qu’il soit reconnaissable. Enfin, il est aussi primordial d’annoncer la longueur du contenu. S’agit-il d’un top 10 ? D’un cahier de tendances de 40 items ? D’un dossier ? Les lecteur·rices ou auditeur·rices ont besoin de savoir à quoi s’attendre.
4. Être justifié
Un top tendances n’est pas un horoscope, il doit pouvoir s’appuyer sur des éléments concrets, l’identification de signaux faibles (« informations d’alerte précoce, de faible intensité, pouvant être annonciatrice d’une tendance ou d’un événement important » selon le mathématicien et consultant en stratégie Igor Ansoff), d’innovations, de pratiques.
Il faut aussi définir ce qu’on entend par « tendance ». S’agit-il d’une nouveauté (comme le lancement des composants interactifs de Figma qui permet la création de prototypes plus élaborés et des tests d’usabilité plus poussés) ou d’une pratique devenue commune (le dark mode, les aurora backgrounds, les design systems ou encore le glassmorphism) ?
Pour ne pas verser dans la prédiction, il vaut mieux illustrer clairement ce à quoi on fait référence : telles marques ont fait telle action de communication, ont pris telles initiatives ou décisions, produit tel service, etc.
Par exemple, si on estime que les metaverses sont à la mode en 2021, ce n’est pas (seulement) parce que c’est cool d’utiliser un mot un peu mystérieux. Il faut donc argumenter : le sujet « metaverse(s) » est tendance parce que Facebook est devenu Meta, que le mot “metaverse” se retrouvent à la une des journaux et qu’il est au coeur des initiatives et services R&D, comme Niantic avec Pokemon Go, Epic Games avec Fortnite et Apple avec le développement de nombreux dispositifs haptiques immersifs.